La star de cinéma
Hedy Lamarr, de son vrai nom Hedwig Eva Maria Kiesler, est née en 1914 à Vienne d’un père directeur de banque et d’une mère pianiste (on verra plus loin l’importance de cette ascendance).
Après une carrière en Europe, lourde d’une réputation sulfureuse par la nature de l'un de ses films, elle embarque pour les Etats-Unis sur le paquebot « Normandie » où elle croise le producteur Louis B.Mayer qui l’engage aux meilleures conditions financières possibles.
Sa beauté exotique et son sens des affaires lui permettront de figurer à l’affiche de nombreux films avec des vedettes incontournables d’Hollywood.
En tant qu’exilée, elle participe à l’effort de guerre américain durant la seconde guerre mondiale.
En 1946, elle se lance dans la production indépendante et ne rencontrant plus le succès désiré, elle met fin à sa carrière en 1958.
Les dernières années de sa vie sont marquées par la réclusion et la solitude, ne communiquant avec l’extérieur qu’à travers le téléphone.
Elle décède en janvier 2000, elle avait 85 ans, ses cendres étant dispersées dans les bois de Vienne.
L’inventrice
On le sait moins, Hedy Lamarr, avait de très bonnes connaissances en technologies d’armes modernes, notamment les systèmes de contrôle des torpilles.
Elle acquit cette expérience de l’un de ses maris, Friedrich Mand, très important fabricant d’armes autrichien, aguerri au fonctionnement des systèmes de contrôle automatiques et des séquences de sauts de fréquence. Également musicien, il utilisait ces connaissances pour ses compositions et ses spectacles.
Avec son ami George Antheil, compositeur avant-gardiste, elle invente et fait breveter * en 1941 un principe de transmission de signaux par ondes-radio (étalement de spectre par saut de fréquence).
Initialement prévu dans l’utilisation de torpilles radioguidées, le système est aujourd’hui utilisé dans le registre civil (GPS, GLONASS, GALILEO), les communications militaires et spatiales chiffrées ou encore dans certaines techniques de Wi-Fi.
C’est seulement en 1962 que l’armée américaine utilisa le procédé, notamment pendant la crise de Cuba et la guerre du Viet Nam, les avancées de l’électronique ayant évolué.
Le brevet étant passé dans le domaine public, la plupart de nos téléphones portables profitent de cette invention encore aujourd’hui, nos systèmes de guidage GPS également entre autres.
Même si, en 1997, on lui décerna le prix de l'Electronic Frontier Foundation, non seulement elle ne reçut pas de rétribution pour son invention mais celle-ci fût « oubliée » du grand public à cause de l’accusation « d’espionnage et de plagiat » que Robert Price, spécialisé dans l’histoire des communications secrètes fit planer.
En 2014, elle et George Antheil sont admis au National Inventors Hall of Fame à titre posthume.
Eddy Lamarr, est l’une de ces femmes qui, de par leur genre, n’ont pas bénéficié de toute la reconnaissance qui leur est due.
Ce petit article aura peut-être un peu atténué cette injustice.
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Hedy_Lamarr